Doit-on souhaiter une crise majeure?

En cas de crise majeure, nous souffrirons tous. Néanmoins, certains souffriront plus que d’autres.

Lors de la crise de 1929, tous les emplois un tantinet éloignés du réel ont disparu. Même si la vie fut plus dure, les agriculteurs ont mieux survécu que les cordonniers, qui ont eux-mêmes mieux survécu que les courtiers en bourse.

Si l’on applique la même grille de lecture à la population française, en commençant par les catégories les plus sensibles à la crise (avec des grosses mailles):

– Inactifs et chômeurs: 9,7 M

– Fonctionnaires: 5,5 M

– Tertiaire: 12,9 M

– Retraités: 15,5 M

– Etudiants: 2,4 M

– Enfants (-15 ans): 12 M

– Femmes au foyer: 2,1 M

– Industrie: 3,3 M

– Construction: 1,5 M

– Médecins et infirmiers: 0,7 M

– Prêtres, moines et moniales: 0,03 M

– Militaires: 0,27 M

– Agriculteurs: 0,24 M

Total: 66 M

La même chose en image, pour mieux se représenter les proportions:

PopFrance

C’est donc 90% de la population qui est vitalement menacée par une crise.

Anecdote marrante, plus vous êtes haut dans la liste, plus vous avez tendance à voter à gauche.

En résumé, une violente crise permettrait de foutre dans une merde noire tout un tas de gauchistes libéraux-libertaires, de destructeurs de civilisation et de profiteurs du système. Illustration avec ce charmant monsieur, qui aura bien du mal à passer ce douloureux moment

Yann-Barthes

Finalement, je commence à l’attendre avec impatience, cette crise.

PS: en bonus, l’évolution de l’emploi en France rend des pans entiers de Français plus sensibles à la crise à venir. C’est comme pour le diesel, la « tertiarisation » de l’économie française n’était peut-être pas une si bonne idée…

PopActEmplFra-1970-2011



Catégories :Economie, Société

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