Najat contre la dignité de la femme

Le PIB est une mesure imparfaite, qui ne prend en compte que les échanges marchands. C’est pourtant l’indicateur que tous les politiques et économistes suivent les yeux fermés pour établir la santé d’une économie et par voie de conséquence estimer la vigueur d’une nation.

PIB France

Le PIB est une mesure partiale, qui oublie les éléments constitutifs d’une société heureuse

Selon cet indicateur, l’Allemagne serait en bien meilleure situation que la France, vu qu’elle crée plus de richesse marchande que la France. C’est accessoirement nier le véritable suicide démographique de l’Allemagne, qui fait que dans 50 ans, ce pays sera riche, mais mort. Le PIB est donc une mesure « à la con ».

Mais revenons à notre PIB français. Cet indicateur ne prenant en compte que les échanges marchands, il néglige toute la part de gratuité qui nous anime et qui fait globalement de nous une civilisation. Par exemple, imaginons un jeune homme qui fait appel aux services d’une charmante femme de ménage. Succombant à ses charmes, il finit par l’épouser. Aïe, le PIB chute. La femme continue à rendre le même service à la société, mais il est devenu non salarié. Remarquez que cet exemple marche aussi pour la femme qui épouse son plombier.

Dans notre affreux modèle patriarcal, où les hommes sont censés dominer les femmes, ceux-ci contribuent plus fortement au PIB marchand. Mais celles-ci contribuent plus largement à la richesse de notre civilisation. Les dizaines de générations éduquées, la barbarie patiemment éradiquée, les foyers paisiblement bâtis, la Foi sagement propagée, nous le devons plus aux femmes qu’aux hommes.

L’Etat contre la gratuité

Mais voilà le problème. Tous ces éléments, aussi bons soient-ils, ne sont pas taxables. Dans son orgie de contrôle complet de la société (de la politique du logement aux subventions des associations militantes, de la promotion de l’égalité homme/femme à ce que nous devons manger), l’Etat est devenu un ogre qui a besoin de plus en plus de vivres.

Ainsi la gratuité est devenue nuisible, car elle n’est pas taxable. Le rôle historique des femmes dans notre civilisation doit donc être anéanti pour qu’elles puissent avoir enfin une activité salariée, donc rémunératrice pour l’Etat. Pour pousser plus loin le PIB, il suffit de transformer les services gratuits en services payants.

Najat Vallaud-Belkacem a lancé plusieurs mesures pour inciter (en fait forcer) les femmes au travail. Non contente de chasser les femmes de leur foyer, d’enlever une mère à ses enfants, et de rendre ces mêmes enfants plus disponibles au formatage de l’Education Nationale, Najat enlève une nouvelle pierre à l’édifice de notre civilisation. Pour que l’ogre puisse vivre et augmenter lentement son emprise sur nos vies.

Il est urgent de baisser massivement le poids de l’Etat, non par dogmatisme économique, mais pour que celui-ci nous laisse un peu de place pour s’aider et s’aimer.

Et je profite de l’occasion pour rendre un vibrant hommage à ma femme, éducatrice zélée de nos sept marmots(*), responsable des opérations jours et nuits, chef logisticienne, évangélisatrice patiente et autres choses devant demeurer sous les voiles pudiques de la vie privée 😉

(*) pour illustrer les capacités hors normes de ma femme, ma fille de 7 ans vient me demander l’autre jour: « en fait, il faut faire une contre-révolution, non? »



Catégories :Economie, Idéologie, Société

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5 réponses

  1. bonjour François !
    oui, le PIB est un très mauvais indicateur…
    Je rajoute 2 exemples aux vôtres :

    1- le PIB est grosso-modo le chiffre d’affaire d’une entreprise.
    Mais l’Etat est une entreprise bien particulière: elle s’auto-endette pour distribuer des alloc par milliard afin que les gens achètent.
    Je n’ai jamais pu trouver le chiffre exact, mais je suis sûr qu’un PIB en croissance de +0.5% équivaut à du négatif avec un état déficitaire à plus de 3% / an

    2- Le PIB est donc synonyme de consommation, mais avec une industrie à moins de 17% en France, acheter signifie acheter ETRANGER (chinois) ; chaque % de PIB vient donc s’ajouter au déficit de la balance du commerce intérieur/extérieur qui est outrageusement déficitaire depuis des décennies dans un silence assourdissant !

    Donc oui , le PIB est bien un indicateur « à la con »
    cordialement

  2. “Najat Vallaud-Belkacem a lancé plusieurs mesures pour inciter (en fait forcer) les femmes au travail.”
    Exemples?

  3. Moi aussi je rends hommage à votre femme. Ce grand étalage de la vanité et du narcissisme féminin que l’on appelle « journée de la femme » ne parle jamais des femmes comme la vôtre. Qu’elle sache que certains savent apprécier à sa juste valeur son dévouement dans son rôle d’épouse et de mère.

    Bravo et merci Madame !

  4. Le PIB n’est pas critiquable pour les raisons que vous indiquez. Critiquer le PIB sous prétexte qu’il ne prendrait pas en compte l’éducation des enfants à la maison, c’est la même chose que critiquer le degré centigrade parce qu’il ne suffit pas qu’il fasse chaud quelque part pour que ce soit agréable à vivre.

    Ben non, et alors ? Personne n’a jamais prétendu que le PIB était un indicateur exhaustif et exclusif de bien-être. Le PIB est un indicateur économique de production,et par conséquent, il ne prend pas en compte, par définition, une infinité de choses qu’il n’a pas à prendre en compte parce qu’il n’est pas fait pour ça.

    En revanche, là où on doit critiquer le PIB dans ce qu’il prétend faire, c’est qu’il prend en compte la dépense publique. Tant que celle-ci reste marginale, ce n’est pas très grave. Mais quand elle devient majoritaire comme en France, le PIB devient pervers : c’est cela qui permet à des hommes politiques et à de pseudo-économistes de dire : si on diminue les dépenses publiques, ça va créer de la récession.

    Selon la même logique, il suffirait alors d’instaurer le communisme et de passer à 100 % de dépense publique pour créer la prospérité. Or, l’expérience, pour ne pas dire le bon sens, nous montrent que c’est faux. L’augmentation des dépenses publiques appauvrit une nation, et c’est ce que le PIB ne montre pas.

  5. D’autre part, le travail des femmes n’a pas été instauré pour augmenter le PIB, ni même pour augmenter les recettes fiscales : il a été créé pour libérer la femme.

    Il n’y a pas que l’économie dans la vie ; il y aussi l’idéologie. Les conservateurs accusent souvent l’économie, imitant en cela les marxistes. Mais c’est méconnaître que l’un des plus grands ressorts de l’action humaine est l’irrationnel, et non l’argent, qui d’une manière ou d’une autre est plus proche du rationnel.

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