Discours de Tocqueville à l’Assemblée, 1 mois avant la Révolution :
« Messieurs, je ne sais si je me trompe, mais il me semble que l’état actuel des choses, l’état actuel de l’opinion, l’état des esprits en France, est de nature à alarmer et à affliger. Pour mon compte, je déclare sincèrement à la Chambre que, pour la première fois depuis quinze ans, j’éprouve une certaine crainte pour l’avenir ; et ce qui me prouve que j’ai raison, c’est que cette impression ne m’est pas particulière : je crois que je puis en appeler à tous ceux qui m’écoutent, et que tous me répondront que, dans les pays qu’ils représentent, une impression analogue subsiste ; qu’un certain malaise, une certaine crainte a envahi les esprits ; que, pour la première fois peut-être depuis seize ans, le sentiment, l’instinct de l’instabilité, ce sentiment précurseur des révolutions, qui souvent les annonce, qui quelquefois les fait naître, que ce sentiment existe à un degré très grave dans le pays ».
Tocqueville ajoute un peu plus loin dans son discours : « Je crois que nous nous endormons à l’heure qu’il est sur un volcan »
Cité par Guy Birenbaum sur France Info
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trois centres des impôts brûlés et une tentative d’incendie sur un quatrième…
On n’est plus tout à fait dans le sentiment là.
C’est vrai! Probablement que je ne suis pas un grand sentimental alors! 🙂