Créationnisme contre Darwinisme

Pour expliquer combien les « fondamentalistes » religieux sont obscurantistes, nos zélites qui nous gouvernent prennent rapidement l’exemple du créationnisme. Et là, même le bon chrétien pouffe en disant qu’il ne faut pas exagérer, et « qu’on n’est plus au Moyen-Âge », et que personne de sérieux ne peut contester l’évolution. Or, il existe trois bonnes raisons d’être créationnistes.

darwin

  1. Un mythe n’a pas besoin d’être réel pour être vrai: le gros avantage du créationnisme, au-delà de la véracité scientifique, c’est qu’il nous a donné la Genèse. Une explication du monde où l’on parle de Dieu, de l’homme, de la femme, de leur dignité égale mais aussi de leur différence, du bien et du mal qui passe en chacun de nous, du meurtre, du remords, etc. Là-dessus, le darwinisme est un peu court
  2. Notre époque donne trop d’importance à la science: « La grave erreur commise par l’Eglise ne fut pas de condamner Galilée, mais d’attribuer de l’importance au problème qu’il traitait » (Nicolas Gomez Davila).
  3. Le Darwinisme porte la lutte du tous contre tous: le plus faible, le moins adapté, est condamné à mourir. L’homme de Néanderthal n’est pas devenu l’Homo Sapiens, il s’est fait remplacer par l’Homo Sapiens. Par exemple, s’affairer à lutter contre le Grand Remplacement serait donc une lutte d’arrière garde, il faudrait s’abandonner aux délices du mouvement darwiniste du monde.

Je suis donc créationniste, non pour raison scientifique, mais pour raison poétique. La vision de l’Homme portée par chacune de ces théories ne me laisse guère d’autre choix.



Catégories :Histoire, Idéologie

6 réponses

  1. Excellente photo !

    Vous avez raison de ne pas prendre trop au sérieux la théorie darwiniste, car ses promoteurs eux-mêmes ne la prennent pas au sérieux. Ils n’en tirent jamais les conséquences jusqu’au bout. Au fond je crois que le darwinisme ne leur sert qu’à évacuer Dieu « scientifiquement », afin d’avoir les « mains libres ».

    Sur le darwinisme je recommande les articles de Lawrence Auster.

    • « ses promoteurs eux-mêmes ne la prennent pas au sérieux. Ils n’en tirent jamais les conséquences jusqu’au bout.  »
      Rien n’est plus faux. Peu de théories, dans l’histoire moderne des sciences ont connu un retentissement aussi profond et ont trouvé autant de développements. La découverte de la structure cellulaire et de l’adn sont venus éclairer les mécanismes décrits par Darwin.

      L’évacuation de Dieu est un oripeau agité par les obscurantistes aveugles de ce phénomène qu’il ne connaissent pas pour eux-même : l’évolution. Incapables de s’adapter, les obscurantistes de ce genre sont condamnés à disparaitre, dépassés par le succès d’êtres plus agiles et évolués.

  2. J’aime comparer la théorie de Darwin – et son chaînon manquant – avec la théorie du Big Bang qui n’explique que l’expansion de l’univers mais pas son origine :
    “The Big Bang theory does not provide any explanation for the initial conditions of the universe; rather, it describes and explains the general evolution of the universe going forward from that point on.” – Wikipedia
    Là où l’on ne comprend pas LA CAUSE de l’agitation des électrons autour du noyau, ni de la loi de la gravitation universelle, ni celle de l’existence de la matière pas plus que l’arrivée de l’espèce humaine au milieu de primates, je crois que Dieu est la seule réponse valable.
    Kubrick avait ressenti cette intervention divine dans l’évolution de l’homme dans “2001, l’odyssée de l’espace”, mais a préféré voir là une intervention extra-terrestre et l’a symbolisée par un monolithe parfait (dimensions : 1 – 2×2 – 3×3).
    Merci François pour le point n°3 qui donne un peu d’humanité à ce monde relatif.

  3. ll y a plusieurs millions d’années la terre existait, la religion ayant un dieu seul unique existe depuis trois milles ans si l’on tient compte de la foi hébraïque et cela nul ne peut le contester alors dans un million d’années toutes ces belles théories ne seront plus comme l’humanité.

    Nous sommes tout plus un grain de sable dans un désert.

    Darwinisme, créationnisme, la belle affaire il y a encore cent-cinquante ans voler dans les airs paraissait pour de la sorcellerie.

    Maintenant que des fanatiques du  » dieu n’existe pas » s »appuie sur certaines théories pour assouvir leur idéologie mortifère est dangereux voire suicidaire.

    Alors que l’homme était crée à l’image de Dieu me donne des envies de rire quand je me vois le matin autant l’autre système me donne des boutons car si c’est pour en arriver là, quelle décadence, je cours moins vite qu’un homme de Cro-Magnon.

    Je sais écrire et encore pas trop à partir d’un clavier d’ordinateur mais je ne sais plus chasser pour me nourrir sauf dans les forêts des super-marchés..

  4. Les raisons poétiques sont fort valables. Mais il y a aussi au créationnisme des raisons moins poétiques. Si comme le disait Auguste Comte, la science ne traite que du comment et jamais du pourquoi des choses, alors il faut bien avouer qu’elle ne traite pas de la création, car que serait celle-ci si elle n’était pas une réponse à la question pourquoi ? C’est pourquoi (hihi) il n’est pas si facile d’évacuer le créationnisme. Parce que la question se pose. Ou alors, il faut dire que la question ne se pose pas : c’est à dire poser que le monde est éternel et incréé, point. C’est en gros ce que pensait Aristote (qui ne semble pas s’être même posé la question, et non sans raison. C’est encore ce que pensait Averroès. Je ne dis pas que la question est insoluble, mais au moins faut-il reconnaître qu’elle n’est pas si facile. Il se peut bien qu’il n’y ait pas de pourquoi, et ainsi, nulle justification à la question du pourquoi. Mais c’est la philosophie qui a plus de chance d’en décider que la science moderne, car celle-ci ignore ces questions (sauf à se faire philosophie, par la voix de grands savants parfois). En gros, il faut une enquête sur « l’être en tant qu’être » pour pouvoir déterminer si oui ou non, l’étant a été créé. Et quant à la question de l’éternité du monde, il n’est pas sûr qu’elle puisse être tranchée, car le monde pourrait bien avoir été créé de toute éternité (comme chez Avicenne par exemple, et comme le faisait déjà remarquer saint Augustin). Quant à la science qu’en sait-elle ? Elle se contente de jouer avec la causalité, sans chercher à réfléchir sur sa pertinence et son extension, de jouer avec l’être et le temps comme avec autant de données, dont on se demande si le caractère de « données » ne vient pas de la science elle-même. On doit peut-être corriger Comte : la science ne réfléchit pas sur les principes, elle ne fait que les utiliser. Or le problème de la création requiert un véritable questionnement sur les principes, questionnement philosophique, « métaphysique ».
    Ainsi votre point n°2 me semble être ici particulièrement important.

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