Nomadisme

Il pourrait être nécessaire, pour l’équilibre global des marchés, que nous soyons amenés à changer de ville, de pays, de langue.

Il se pourrait que nous devions travailler le dimanche, ou le soir. Nous pourrions aussi passer une vie à la chaine à fixer des radiateurs sur des voitures neuves que nous ne conduirons jamais.

Il se pourrait aussi que nous abandonnions nos femmes et nos enfants, pour aller « désirer ailleurs ». Nous pourrions enfin laisser mourir nos parents dans une lointaine maison de retraite du Limousin.

Bref, nous pourrions devenir des nomades.

Il y a 2500 ans, la Jordanie était capable de construire cela:

Petra

25 siècles plus tard, grâce au nomadisme, la Jordanie, c’est ça:

bédouins

Nous sommes en train de renoncer à développer notre culture. Nous sommes en mode suicide avancé.



Catégories :Société

6 réponses

    • Disons que si le monde moderne nous pousse au nomadisme, on renonce à continuer l’édification de notre civilisation. L’atomisation de la société me semble correspondre à une volonté de parvenir à la fin de l’Histoire. Or j’adore l’Histoire…

  1. Petra, c’était aussi avant l’ islam , dogme qui détruit toutes les régions ou il s’installe, les musulmans égyptiens seraient capable de détruire les pyramides, s’ils le pouvaient, il suffi de se rappeler ce que les taliban ont fait aux Bouddhas de Bâmiyân.

    • Je comprends qu’une civilisation majoritaire efface les traces de celles qui l’ont précédée.
      L’important reste ce qu’elle bâtit par dessus.
      Les bédouins n’ont pas l’habitude de bâtir et il y a une imbrication profonde entre l’islam des origines et les bédouins, c’est certain. Après, démêler ce qui relève de l’islam ou de bédouins dans la culture musulmane, je ne saurais dire exactement.

  2. Bonjour François.
    Excellent parallèle !
    Votre conclusion me fait penser au bandeau de mon blog : « Les civilisations ne meurent pas assassinées. Elles se suicident. » Arnold J. Toynbee

    • En effet, je l’avais remarqué depuis longtemps.
      Nous ne nous effondrons pas sous des coups de boutoir externes. Nous sommes seulement vermoulus.
      La faiblesse de la démographie européenne est une preuve de notre manque de volonté commune à survivre. Comme ça n’allait pas assez vite, on a rajouté l’avortement hier et l’euthanasie demain pour qu’on accélère le mouvement.
      Nous sommes effectivement en train de nous suicider.

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